NoBrainNoPain

Pas de cerveau, pas de migraine

Mardi 30 novembre 2010 à 13:20

La fugue....................>  JOE  <

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Lundi 29 novembre 2010 à 22:05

Flashback.

 Retour en avant, là où mes poules avaient des dents.
Le destin est une idée bien délicate, fragile à souhait il ne faut ni le bousculer, ni même le regarder dans les yeux. Le malheureux pourrait s?en fuir, de peur d?avoir beaucoup trop à dire.


Non, rien de rien.

Lola n?était pas mon amie, elle ne l?a jamais été. Je ne suis pas tombé amoureux d?elle lorsque nos regards se sont croisés et je n?ai pas retourné le monde sous la croix des belles histoires. Elle était fascinante, voilà tout. Ses yeux d?un bleu plastique me déchiraient la peau et fouillaient dans mes tripes à la recherche d?un jeux-ne-sais-quoi. Trois petits tours et puis s?en vont.
Le corps fragile et le c?ur trampoline nous parlions aussi bien d?amour que d?argent, il n?y avait ni honte ni retenue, les jours faisaient la course avec les secondes et parfois même j?avais l?impression qu?ils gagnaient.
 Dans mes rêves les moins fous je marchais sur un bout de papier blanc, fuyant les mots et la ponctuation je cherchais à rejoindre les quatre lettres d?un bonheur très personnel. Avec un L majuscule, comme pour me prouver qu?elle ne sortait pas d?un sombre recoin de mon industrie spirituelle.

 

Refrain.

Absorbé par les lueurs fantomatiques d?un esprit malin, d?une nuit fantasm?orgasmique, j?imagine une histoire sans fin sur un trottoir sous-marin je rêve de mousse j?enlace ta rock attitude et détruis ce qu?il te restait d?habitudes.


Le changement.

Je faisais toujours ce même rêve d?une page blanche sous un soleil californien avec le murmure des doigts sur un clavier vintage du troisième siècle après la naissance de Ronald. Il revenait, nuit après nuit, comme attiré par une tête trop vide pour s?en détacher. C?était le genre de rêve qu?on n?aime pas voir arriver, le genre de mauvais pote qui vous colle partout dans l?espoir de se taper votre mère. Le genre désagréable, oui.
Et puis un jour, une nuit, alors que je marchais encore et toujours sur cette immense route sans couleur et sans rythme, j?ai décidé de me retourner. Pivoter. Derrière. Rotation de 180 degrés, j?en étais saoul. C?était fou.
Pas un retour en arrière, pas de régression de fuite ou de déni. La curiosité ça vous parle ? Et la routine, la routine ça vous chante ?

 

Louisa.

Et bam. Coup de frein en pleine tronche, coup de fouet sur la joue qui brûle à s?en mordre l?endroit. Il y avait un derrière. Il y avait un là-bas, un autre part où marcher. Un second rêve, imbriqué dans le premier. Di Caprio en banderait, s?il savait.  Et puis il y n?y avait plus de Lola telle que je l?imaginais, la petite poupée avait disparu le plastique avait fondu avec son histoire. Pour tout vous dire il n?y avait plus rien. Le désert. C?était magique. Magnifique.

 

Montre-moi ta musique.

Un premier pas dans l?inconnu. Le sable m?enflamme le pied, le brûle à en crever. Ce même pied que je prends à trop regarder au loin cette fille qui se tient debout sans bouger. Louisa. C?est le nom que je décide de donner à cette nouvelle obsession. J?aime déjà sa peau plus foncée, marquée d?un soleil fantastique j?aime aussi la crinière noircie par les cendres de son regard et la façon qu?elle a de s?allonger dans le sable et d?y enterrer toute autre forme de vie. J?en déchirerais son jean de pouvoir ne serait-ce que laisser fondre le bout de mes doigts sur ce qu?il lui reste d?humain, j?en inventerais des comètes pour espérer ne serait-ce qu?une seconde glisser ma main sur ses lèvres et l?embraser d?une baise. Un baiser. 

 

On apprend à y aimer l?immonde.

Dans ce nouveau monde.

 

 

 

 

 

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Lundi 15 novembre 2010 à 22:43

�

C'est l'histoire de Lola la belle. Lola la poupée Lola qui nous gonfle Lola par ci Lola par là. Lola, regarde-moi. On se souvient tous de cette histoire, cet amour inébranlable cet attachement sans borne qui liait Joe � Lola. Mais si, rappelez-vous, comme dans les films. Les beaux films.

������� � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � Apocalypse.

��������������� Lola voulait baiser Joe, Joe ne voulait pas se faire baiser par Lola. Triste affaire me direz-vous. Joe r�p�tait qu�elle �tait la poup�e de sa vie, son rayon d�espoir sa lueur de lumi�re et tous ces trucs romantiques qu�on peut balancer sans m�me s�en rendre compte, sans m�me y croire. Lui, y croyait. Joe �tait con mais n�y pouvait rien, l�amour ne rend pas aveugle �a non, �a vous ouvre les yeux bien comme il faut. Joe �tait con et Lola n�y �tait pas pour rien. Et putain qu�ils �taient ouverts ses yeux quand il s�est trouv� face � Barbie, la salope aux seins gigantesques, la bombe inter-cosmo-galactico-atomique. Barbie se d�shabillait devant Joe et lui su�ait l��me jusqu�au bout, comme une pro comme si sa vie en d�pendait et Joe, lui, Joe ne pouvait d�tacher son regard de cette immense poitrine, de cette vilaine provocation. La poup�e n��tait plus, d�pass�e par le plastique. Sa plastique.

������������������������������������������������ Destruction.

��������������� Voil� maintenant quelques mois que Joe a perdu Lola pour vivre dans le confort d�un nouveau jouet. Celui-l� ne r�fl�chit pas, il ne parle pas non plus, Barbie a bien mieux � faire avec sa bouche que de crier au monde entier comme le blond lui va bien. Joe est aux anges et Lola se d�gonfle petit � petit, comme us�e par trop d�ignorance, comme perc�e au plus profond de sa bulle de c�ur. Si elle le pouvait soyez s�r qu�elle pleurerait. Joe est un con et �a ne date pas d�hier.

�

������������������������������������������������ R�bellion.

��������������� Alors que Joe le roi des pipes et du pipeau se prom�ne avec Barbie, main sur les seins, Lola l�esclave � bout de souffle s�envole vers d�autres lieux. Et �a me cr�ve le c�ur de la voir flotter ainsi, de ville en ville de lit en lit � la recherche d�une odeur famili�re, � la recherche de celui qui jouera avec elle comme Joe aurait d�� jouer. �a m�explose les tympans d�entendre Lola g�mir aux quatre coins de la plan�te sous les assauts incessants de ses compagnons de fortune, les laiss�s pour compte, les laiss�s pour d�autres. Je m�arracherais les yeux si seulement j�en avais � trop admirer cette perfection de silicone cette page de belles choses se donner � qui le veut. Et puis il y a Joe cet imb�cile de premi�re classe qui plane au-dessus de son monde avec sa copine la jolie fille sa potiche viens-l�-qu�on-s�maquille.

����������������������������������������������� Suicide.

��������������� C�est un scandale une abomination de voir ma Lola se faire trouer le corps ainsi.

�

����������������������������������������������� Vol plan�.

��������������� Il faut faire quelque chose. Joe est mort depuis longtemps je l�ai tu� d�un coup de ctrl x dans les dents mais je sais qu�il reviendra. Oublions Joe. Lola focus. Lola. LOLA�!

����������������������������������������������� D�gringolade.

 

��������������� J�arrive Lola. Laisse-moi le temps d�ouvrir cet ordinateur d�entrer dans ton monde papier virtuel et te tendre des bras parenth�ses. Accroche-toi � mes �paules et lib�re ton esprit je t�emm�ne l� ou Joe ne viendra plus l� o� personne ne te touchera plus. Je t�emm�ne dans une nouvelle dimension un univers parall�logramme, l� o� les oiseaux parlent et les carr�s ont douze c�t�s. Je t�emm�ne chez moi l�-haut tout l�-haut, au-dessus des nuages et des bateaux, bien en-dessous du pays des moins beaux bien au-del� de l�horizon breton et des couch�s de soleils. Oublions les cr�pes au citron pour le moment, Beaupin n�est plus de ce monde. Si tu me fais confiance Lola. Si tu me crois si tu donnes ta foi alors peut-�tre que, peut-�tre, peut-�tre que �a ira. �Joe est revenu il a trouv� le V qu�il cherchait chez sa blondasse de coquine mais tu es en s�curit� � pr�sent. Saine et sauve. Avec moi. �Avec moi Lola.

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���������������������������������������������� Amerrissage.

��������������� Prends ma main Lola. Tiens la bien ne la l�che pas. Je t�aime Lola. Je t�aime et �a me tue de de le dire comme j�en cr�ve de te dire que tu es belle et dr�le, que ton intelligence me fascine et ton plastique me br�le le corps. Ta plastique m�enflamme la chair. C�est plus fort que moi plus terrifiant que �a. Si je coule je t�emporte dans les profondeurs de l�oc�an. Ne me quitte pas.

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                                                                                                                                 Salopette.

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Samedi 6 novembre 2010 à 0:19

Enfin tu sais moi, j’ai cette musique dans la tête. Hypnotique clavier pour de l’électro de garage, mes oreilles saignent et mon corps souffre sur la piste de transe. Ça fait mal pour sûr, mais on y peut plus grand-chose à ce stade on quitte l’inconscient on se ballade à poil dans une dimension sans fond, on se croit seul peut être un peu perdu et on bande à n’en  plus pouvoir à trop se regarder dans un miroir.
La fin du monde m’attire, tout comme ce petit bout de sein qu’on aperçoit furtivement quand elle se penche. Les belles choses de cette histoire sans lendemain, une unique page qu’on tourne jour après jour comme pour se protéger de l’habitude, de la répétition la routine. de l’amour. J’avais peur d’aimer autant que je cherchais à l’être. Terrifié.
Je me souviens comme si c’était à faire, de son maillot de bain et son poisson aux poivrons, j’aime toujours télérama  ou écouter France inter, faire comme si rien n’avait changé comme si d’un revers de la main je pouvais pousser cette porte restée fermée plus d’un an maintenant. Poussiéreuse et hors sujet aujourd’hui, elle en devient presque divine, inaccessible. Intouchable.
Et encore cette musique qui m’obsède qui n’arrête pas de me retourner la langue, six ou sept fois par seconde dans ma bouche et celle d’une petite blonde. J’ai perdu la foi en me trompant de chemin, j’ai cru y perdre jusqu’à moi avec trois fois rien. Tu sais, la fin est proche la mienne approche un pas devant l’autre le pied au hasard et puis les deux mains dans les poches. Mais tout va bien, je suis moche.
J’écris tout le scolaire du monde tout ce qui me vient dans le genre plat et sans rythme dans le genre flasque pauvre et  vilain. Ville insipide. J’ai ta laisse autour de mon cou alors que toi tu me dis que peut-être l’amitié ça vaut le coup j’ai ton odeur celle de tes cheveux sur le bord de la langue sur le bout du nez dans le coin d’un café de centre-ville sous les flammes d’un château incandescent. J’ai quitté mes nuages et mon ciel pour revenir parmi vous mes amis mes amours pour me perdre dans vos yeux surtout les tiens voilà que j’arrive et  voilà qu’un con descend. Trois grands regrets pour deux bonnes idées, c’est une défaite que j’appellerai Victoire jusqu’au jour où tu ouvriras les yeux où tu comprendras comme je t’aime comme je suis seul et sans offense.  Ne crois pas que je prenne ma défense, mais la vie m’a laissé là sur le bas-côté j’ai roulé jusqu’à ton auberge je m’y suis cassé les poignets à trop frapper, frapper mon verre contre ton visage et mes rêves contre de drôles de mirages, à trop frapper les idées encore incomplètes j’y ai perdu l’essentiel ciel j’y ai perdu l’essence même.  J’attends la mort de pied ferme j’attends qu’elle tue ce qu’il reste de sentiments pour vivre dès demain pour toucher de nouveaux livre des deux mains.

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Mardi 14 septembre 2010 à 13:10

   Elle s'appelait Lola, Lola comme les bulles de son bain, comme le coin de ses yeux et le sourire de son amant l'aimant. Lola comme la fin du monde qui ne vient jamais, comme un rien et son ombre qui repart sans arrêt. Elle s'appelait Lola et sa vie n'était que le souffle d'un autre.

                             Elle s'appelait Lola et je ne m'en remets toujours pas.
 
   C'est l'histoire de mon amie la poupée, poupée gonflable à mes heures perdues poupée barbie le reste de ma vie. Tu y crois toi ? Dis moi.
J'ai aimé Lola comme elle ne l'a jamais vu je me sentais bien à ses côtés j'étais mieux encore dans son ventre entre sa bouche dans le fin fond de son âme jusqu'au creux de ses reins. Et puis le reste n'est que poussière. Les souvenirs, bons comme mauvais. les envies, aussi.
 
                             Tu sais, ça reste compliqué l'amour avec une poupée.
 
   Comme mal vu par un monde qui préfèrerait regarder les autres se branler dans la rue plutôt que d'accepter l'idée qu'ils te baisent comme ils le font si bien. Un secret bien gardé par l'illusion d'une morale intouchable. Faire l'amour au lampadaire du coin de sa rue restera toujours moins atroce que de se taper la copie d'une pute un peu trop parfaite. Parce que ça, ça c'est à gerber. Oui oui, à gerber.
Mais avec moi c'est différent. C'est le grand amour, avec un grand Q. Et tout un tas d'autres trucs auxquels on peut ajouter grand devant. je t'aime à en baver, à en cracher mes tripes chaque soir chaque midi. Chaque matin.
   Je t'aime et je n'y peux rien, tes yeux noisette sur ce visage plastifié, ta bouche ouverte les cheveux qui font si vrai. Ils t'ont pas raté, à l'atelier. T'es bonne comme il faut et pas trop conne, pas comme la poupée de Joe. T'es belle aussi, tu sais, agréable à regarder, douce et sensuelle. Comme une vrai femme. Pas comme la poupée de Joe.
   On s'est croisé l'autre soir, t'étais assise dans la rue, là en plein milieu. Je buvais, comme toujours, et tu m'as regardé comme pour dire quelque chose. Enfin je ne sais plus trop bien, mais j'aurais aimé que ça soit comme pour dire.

Je me suis perdu dans tes envies les plus folles, et qu'est-ce que c'était bon. Putain.
 
   Il pleut je crois. Oui, c'est ça, de l'eau me tombe dessus, des petites gouttes. Adorable.
Je me plante. Comme toujours. Il ne pleut pas. Il fait même plutôt beau, le soleil réchauffe ma gueule d'ivrogne et le vent se cache, effrayé par tant de silence. Les gouttes viennent de la mer, tu sais cette grosse tâche bleue un peu froide, y'en a partout et c'est beau. La mer me balance ses vagues, ses vagues suicidaires viennent s'écraser contre les rochers. Et l'eau qui tombe n'est autre que les restes déchiquetés de la super tâche. J'aime ça pour sur.
 
« -T'es qui toi ?
- Moi ?
- Oui.
- Je t'emmerde. »

Lola se met donc à parler. Depuis le temps. Lola cette pute.

« - Je te le demande encore une fois, t'es qui toi ?
- Je m'appelle Joe.
- Faux. Complètement faux. Joe c'est l'imbécile qui baise avec Marie.
- Flo. »

Ouai, Flo, ça le fait.
 
« - Donc, Flo. Si je comprends bien, tu voudrais me baiser, moi aussi ?
- C'est déjà fait, poupée.
- Je n'y crois pas un seul instant, tu ne sais que me faire l'amour. Je te parle de baise là. Tu
sais, avec un truc qu'on appelle l'envie, la folie enfin tu vois quoi.
- Oui je vois.
- Et ?
- Alors appelle-moi Joe. »

Joe. Joe lui sait ce que c'est qu'une baise. C'est Joe qu'il lui faut, pas l'amoureux transit par le froid
de cette mer glacée, pas l'imbécile.
 
« - Si tu veux. Joe.
- Et maintenant ?
- Baise moi. »
 

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