NoBrainNoPain

Pas de cerveau, pas de migraine

Lundi 28 juin 2010 à 0:15

je me suis couché à pas d'heure, vingts-ans après m'être levé, j'aimerai pouvoir glisser mes doigts sur ta joue, te mordre le visage te vider de ton sang, trébucher sur tes yeux, tomber amoureux du reste de ton rire.. mais c'est allongé les bras en crois la tête à l'envers que je fais mon deuil, j'y suis resté après être mort,  aujourd'hui étendu dans le cercueil je vous regarde, tous, un par un, me jeter cette rose à la gueule cette rose qui me vide les yeux de tout le sel qui puisse exister. je ne peux rien faire, réagir pleurer en rire, c'est trop tard trop idiot, mort de jeunesse mort d'égo et de centrisme, il ne me reste que l'écho de tes envies la brûlure de ta déception, la douleur d'une douzaine de mois. Il y avait ta bouche et tes dents, la lèvre pincée les cheveux coupés, une main sur tes seins, une main suffisait, l'autre dans ta paume le reste insignifiant. il y avait l'odeur et la chaleur de ta nuque dégagée ta folie saisonnière tes horreurs trop enfouies il y avait tes larmes ta tristesse il y avait cette chemise blanche la cigarette sur le bord de la fenêtre, le slim noir ton dégoût pour les bottes en été tes sarcasmes ton envie de jouer le plaisir de gagner, un don pour me détrôner et un coeur bien attaché. il y avait toutes ces choses là parfois j'y repense et d'autres pas, il y en avait bien d'autres encore mais aujourd'hui il n'y a que la toile, l'image que j'ai de toi le souvenir d'avoir été là bas et puis l'attente, l'attente sur le quai de cette gare l'attente du train des trop tard l'attente de quelque chose qui ne viendra pas, l'utopie éphémère qui pourtant revient régulièrement l'impression de déjà vu lorsque je regarde ce film, en boucle et reboucle, que je sers de mes bras le vide la poussière de ma mémoire et puis je me dis que tu y es encore, sur mon torse la tête posée les yeux fermés, le coeur en équilibre l'esprit funambule, viens là que je t'en.

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Mardi 15 juin 2010 à 23:58

(...) embrasse moi les pieds baise moi à n'en plus pouvoir garde oui garde tes talons mon petit coeur j'aime ça quand tu te sais belle et puis que tu m'aimes, j'aime ça quand tu t'envoles que tes yeux ne savent plus ou donner de l'envie, que tu promènes ta main fais glisser tes doigts que tu le supplie en vain pour que jamais il n'arrête qu'on se croise dans la rue qu'on se déshabille l'âme et le corps à nu et puis qu'on s'en aille comme si de rien, comme si ce n'était pas bien qu'on ne se connaissait pas comme si tu étais folle et amoureuse comme si tu n'en pouvais plus de ces regrets les désillusions d'une princesse pourrie gâtée qui petit à petit se libère, qui lentement s'intéresse à ce qu'ils ont toujours aimé chez elle et qui se prend à ne plus pouvoir se passer de leur chair et leur force dans ton ventre et leurs mains sur tes hanches (...)

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Dimanche 6 juin 2010 à 15:10

j'ai posé mon cul en espagne je me suis baladé dans les rues de madrid, j'ai pris des coups de soleil et des claques de ma copine la lune j'ai cru crever j'ai cru rêver le temps d'à côté. Elle avait des yeux lumière elle m'emmenait avec elle au fin fond de la nuit son coeur sa folie elle avait le rire méchant qui s'imposait qu'on oubliait pas qui restait bien ancré qui se plantait dans votre tête et s'amusait à vous rendre dingue, dingue d'elle de sa voix de ses mains c'était mon amie l'espagne c'était quand je me baladais dans les rues de madrid.
J'ai posé un pied en terre sainte et une main sur un pays tout aussi sein, j'ai cru vomir j'ai cru mourir j'ai voulu arrêter le temps ne pas lacher son bras et puis fermer les yeux, comme quand elle me guidait qu'on riait que je l'embrassais, comme quand je me baladais dans les rues de madrid. elle avait des cheveux à vous couper l'envie de respirer à vous donner de quoi raconter un millier de belles histoires qui finissent bien à vos enfants à vos petits enfants à votre chien et à cette jalouse de femme à cette conne de maîtresse. elle avait une bouche qui n'en finissait pas de vous appeler une langue qui ne s'en lassait pas de vous toucher et l'accent qui vous plongeait dans un nouveau monde une amérique des temps modernes avec l'or les indiens et tout et tout, j'aimais bien comme elle me parlait j'aimais bien comme elle me regardait j'aimais bien comme elle était comme elle respirait j'aimais bien marcher dans ses pas, j'aimais bien sa ville et son soleil j'aimais bien l'espagne et sa musique j'aimais bien cette vieille fille que j'ai croisé l'autre jour, quand je me baladais dans les rues de madrid.

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