NoBrainNoPain

Pas de cerveau, pas de migraine

Mardi 30 septembre 2008 à 21:04

Hier mon poisson rouge est mort. On s'en fou mais c'est un signe. La veille je le croyais fort, analyse erronée ou bien c'est lui qui m'a trompé, que dois-je faire alors me voilà perdu, moi qui pensais tout savoir. Il suffit d'un poisson pour que tout tombe à l'eau, détruire ce don d'enfant qu'on appelle assurance, et qui aujourd'hui n'existe plus. Disparu. Alors je doute de tout je ne suis sûr de rien, me voilà effrayé par l'absence de vérité. Il aura suffit de quelques secondes pour me démunir de toute protection, mais qu'est-ce que la mort d'un être cher dans la vie d'un homme, sinon une déception de plus, du bonheur en moins. Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort, mais n'oublions pas que ce qui tue votre ami vous cause du tort, alors je ne veux plus souffrir je n'aime pas avoir mal, c'est décidé je n'acheterais plus de poisson, poisson qui risquerait de mourir, plus jamais je ne m'attacherais à ce petit animal.
Vision pessimiste je ne crois pas, juste réaliste aux yeux d'un soliste comme moi.
Je joue seul et pleure avec moi-même, je ne partage rien sinon une partie de mon chagrin. Voilà qui est fait je ne me sens pas mieux, mais maintenant vous savez que la mort de ce poisson m'attriste, que j'en étais amoureu.
Il est mort et je m'en veux, je ne m'en suis pas occupé je ne m'en suis pas assez soucié, alors il s'est enfuit loin très loin, là où je ne saurais aller le chercher, là où il est beaucoup trop tard. J'ai certainement joué au con mais n'en faisons pas toute une histoire, après tout ce n'est qu'un poisson et moi un connard. Le coeur en peine et l'esprit troublé, mon ami me manque j'aimerais qu'il revienne, mais manque de peau je commence à regretter, je n'aurais certainement pas dû lui tourner le dos..

Ne cherchez pas à comprendre. Vous pourriez trouver.

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Mardi 30 septembre 2008 à 20:41

Est loin, cherche ailleurs et rêve d'ici. Il n'est pas bien vieu il n'est pas bien beau, seul dans son monde à lui c'est un amoureu des mots. L'esprit ouvert le coeur sous terre, c'est un petit bout de lui chaque fois qu'il écrit. Il restera seul ne pouvant se mélanger, le silence guide ses paroles et les gestes n'existent pas. Il restera seul il le sait mais il s'en fou, car finalement c'est peut-être ce qui lui plaît, une certaine complaisance dans les romances qui n'existent pas.
Il se fait des films. Il s'invente à chaque fois une nouvelle vie. C'est un scénariste plutôt convaincant, mais il restera un bien piètre acteur.

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Vendredi 26 septembre 2008 à 20:31

J'ai froid. Du sang coule tandis que des larmes se sèchent. Vous étiez loin, me voilà sur vos traces.
N'appelez pas l'ambulance.

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Mercredi 17 septembre 2008 à 0:06

Pas vraiment. J'ai cru que l'histoire se terminerait bien et qu'en allant me coucher j'allais repartir avec le sourire, la tête dans les étoiles et l'esprit reposé.
J'ai cru que cette histoire serait belle, une happy end magique qui redonne espoir.
Pas vraiment.
Ils sont morts hier, alors qu'il pleuvait sur le trottoir de ma rue. Un accident d'avion, alors qu'ils survolaient le trottoir des bienvenus. Le béton ne leur a laissé aucune chance, mes amis se sont envolés hier dans la matinée, enfin plutôt écrasés.
Ils venaient me voir ils venaient me saluer, moi l'ermite qui aime le chocolat, ils venaient me dire qu'ils m'aimaient mais ils m'ont manqué de peu, ces cons se sont crashés sur le trottoir d'en face, ces cons se sont trompés de côté alors maintenant ils me manquent. Et alors, je ne sais même pas s'ils m'aiment vraiment, quelle bande de merde.
Ils sont morts hier et je suis triste. J'étais seul et j'aimais ça, mais voilà ils ne sont plus là, alors tout est différent. Je ne suis plus seul par choix mais par contrainte, et je suis triste. J'aurais voulu leur dire au revoir, leur faire de superbes adieux les embrasser leur dire qu'ils sont chiant à toujours vouloir me voir. Mais je n'ai pas pu là est le problème, et puis je suis triste aussi. Alors je me saoul au chocolat.
Ils sont morts hier et je leur en veux. Partir aussi vite sans prévenir, partir ensemble sans moi et se laisser mourir. Les faibles. Les lâches. Je leur en veux, laissez moi mourir. Quelle bande à chier.
Le trottoir des bienvenus les a accueuillit avec joie et politesse, les prenant dans ses bras et les serrant fort. Très fort. Le béton est rouge sang et leur sang devient peu à peu gris comme le béton. Alors que la pluie efface lentement les traces, de l'eau coule de mes yeux, goutte après goutte je ne comprends pas je suis pourtant sous une ample capuche qui protège entièrement mon visage. Alors que je pleure sans même le savoir la tristesse laisse place à la colère. Je redresse la tête, secoue mon visage pour enlever l'eau qui me chatouille sur la joue droite et rejette la capuche en arrière, pour faire face à la réalité, se prendre la route en pleine tronche pour enfin réaliser.
Ils sont morts hier et je m'en fou. Je ne les aimais pas vraiment enfin je préfère me dire que c'était le cas. C'est toujours plus facile de quitter ceux qu'on ne connait pas, puisque finalement, on ne les a jamais vraiment rejoint. Alors voilà je suis seul au coin de ma rue, les cheveux trempés et du chocolat pleins les doigts. Je regarde le trottoir d'en face et la pluie faire sont travail. J'abandonne tout espoir tandis qu'elle passe l'éponge sur cette sanglante scène.

Je vous emerde. Tous. Mais je vous aime aussi.

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