NoBrainNoPain

Pas de cerveau, pas de migraine

Dimanche 17 août 2008 à 20:53

Une de ces nuits que j'aime, une de ces nuits qui font de nous de simples petits enfants, qui ouvrent de grands yeux devant un spectacle d'une rare beauté… une de ces nuits qui apportent au ciel la magie qui lui va si bien, une de ces nuits qui permet, l'espace d'un instant, de nous approcher des étoiles et de rêver à un monde meilleur..
Le ciel n'est pas bleu ni gris, le ciel est noir il est éteint, on ne voit plus que la lune, au travers des nuages, on aperçoit plus que cette faible lueur qui se veut rassurante et qui aujourd'hui est plus qu'apaisante . Cette nuit est belle ce ciel est nu, vide et sombre il n'attend plus que nous. Alors on sort de notre cartable un millier de crayons de couleurs, et d'un geste vif et maladroit on redonne de la joie là où les étoiles sont invisibles. Un millier de crayons pour un millier de couleurs, le ciel est notre toile et les fusées sont nos pinceaux. Il est interdit d'interdire de rêver, ici le monde a besoin de nous, pauvres petits enfants à l'imagination débordante, ici le monde nous appelle afin de le peindre tel que nous le voyons, puisque cette vision reste innocente. Le ciel nous attend, mettons y un peu de couleur enflammons la nuit de nos idées, souvenons nous de cette splendide soirée.
Jour de fête nationale là où les petits enfants dessinent, libèrent leur imagination. Soir de règne pour l'incroyable, notre cœur bat au rythme des explosions, une esquisse de couleur pour quelques minutes de magie, cet instant de bonheur fait naître en nous l'envie. Envie de grandeur envie de gigantesque, rêve de splendeur parfois même de titanesque. Le tableau prend forme le ciel s'emplit petit à petit, nos crayons s'usent et les couleurs avec. Il est temps de s'éloigner prendre du recul et enfin regarder, alors seulement la nuit chasse les nuages et la lune fait la lumière sur cette étrange toile, souvenons nous de ce quatorze juillet.
Les enfants ont rangés leurs crayons, la fête est terminée il faut maintenant rentrer. On se tient par la main on se pousse dans le dos, un cartable trop lourd une trousse trop pleine mais enfin le ciel brille brûle et scintille, alors on ne sent rien. Le vent caresse notre visage, les yeux étoilés les yeux qui sourient encore on se sent bien, le cœur amusé le cœur qui danse encore on ne manque de rien. Retour en enfance où prise de conscience, il faut s'en aller et s'occuper, le temps d'attendre le temps d'être patient, il faut s'échapper il faut ne plus y penser, le temps d'y retourner l'année prochaine le temps de tout reprendre. Une nouvelle année pour une nouvelle toile, un nouveau tableau après celui de l'an passé, de nouveaux crayons de nouvelles trousses, celles-ci seront toujours trop pleine mais on ne s'en plaindra pas, un nouveau cartable pour un nouveau dessin, alors voilà, souvenons nous de cet étrange incendie venu des étoiles, un feu de camp pour le pays des fées..

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Dimanche 10 août 2008 à 22:45

C'était il y a longtemps c'était quand on était beaux et que le monde l'était aussi. C'était il y à longtemps, c'était quand on était forts et qu'on avait foi en la vie.
Des regrets dans le fond du coeur et des larmes sur le bord des yeux, il se souvient il se rappelle, de ce temps qu'il devrait oublier, surtout ne pas en parler. Ces souvenirs douloureux, ce souvenir difficile, voilà maintenant des années qu'il était rangé dans une boite de carton, ficelée, enchainée et cadenassée puis rangée dans un coin de se tête, là bas, le coin où personne ne va plus, le coin où personne n'ira plus. Sur ce carton se sont empilés bien d'autres boîtes, plus ou moins pleines, mais en ce jour du seigneur, il est parfois bon de déballer les vieilles affaires poussièreuses, d'ouvrir ces vieux cartons et de tout ressortir. Seulement il en a certaines qui sont plus douloureuses que d'autres, et cette boite jamais il n'aurait dû la retrouver.
C'était il y a longtemps et pourtant. C'était il y a longtemps, si seulement ..
Un petit pas en avant pour un grand bon en arrière, il devrait aller de l'avant mais il ne fait que regarder derrière, ce carton bien trop facile à ouvrir,cette boite le suit et les souvenirs qu'elle contient l'envahissent petit à petit, il retombe chute à nouveau, un appel muet celui de la détresse, encore ces choses à banir tous les synonymes de sa tristesse. En vain il tente de se relever,  avec l'espoir qu'un jour il trouve la force de tout brûler pour enfin oublier. Mais il est encore jeune, trop jeune pour souffrir, et c'est pourtant l'âge de toutes les souffrances, puisque l'âge de tous les souvenirs. Trop jeune pour se faire du mal ainsi, et même si les rides creusent de profonds sillons sur son visage il reste trop jeune pour mériter la douleur d'une malheureuse  nostalgie qui n'a pas sa place ici. 
C'était il y a longtemps, mais certainement pas assez.

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