NoBrainNoPain

Pas de cerveau, pas de migraine

Mercredi 17 septembre 2008 à 0:06

Pas vraiment. J'ai cru que l'histoire se terminerait bien et qu'en allant me coucher j'allais repartir avec le sourire, la tête dans les étoiles et l'esprit reposé.
J'ai cru que cette histoire serait belle, une happy end magique qui redonne espoir.
Pas vraiment.
Ils sont morts hier, alors qu'il pleuvait sur le trottoir de ma rue. Un accident d'avion, alors qu'ils survolaient le trottoir des bienvenus. Le béton ne leur a laissé aucune chance, mes amis se sont envolés hier dans la matinée, enfin plutôt écrasés.
Ils venaient me voir ils venaient me saluer, moi l'ermite qui aime le chocolat, ils venaient me dire qu'ils m'aimaient mais ils m'ont manqué de peu, ces cons se sont crashés sur le trottoir d'en face, ces cons se sont trompés de côté alors maintenant ils me manquent. Et alors, je ne sais même pas s'ils m'aiment vraiment, quelle bande de merde.
Ils sont morts hier et je suis triste. J'étais seul et j'aimais ça, mais voilà ils ne sont plus là, alors tout est différent. Je ne suis plus seul par choix mais par contrainte, et je suis triste. J'aurais voulu leur dire au revoir, leur faire de superbes adieux les embrasser leur dire qu'ils sont chiant à toujours vouloir me voir. Mais je n'ai pas pu là est le problème, et puis je suis triste aussi. Alors je me saoul au chocolat.
Ils sont morts hier et je leur en veux. Partir aussi vite sans prévenir, partir ensemble sans moi et se laisser mourir. Les faibles. Les lâches. Je leur en veux, laissez moi mourir. Quelle bande à chier.
Le trottoir des bienvenus les a accueuillit avec joie et politesse, les prenant dans ses bras et les serrant fort. Très fort. Le béton est rouge sang et leur sang devient peu à peu gris comme le béton. Alors que la pluie efface lentement les traces, de l'eau coule de mes yeux, goutte après goutte je ne comprends pas je suis pourtant sous une ample capuche qui protège entièrement mon visage. Alors que je pleure sans même le savoir la tristesse laisse place à la colère. Je redresse la tête, secoue mon visage pour enlever l'eau qui me chatouille sur la joue droite et rejette la capuche en arrière, pour faire face à la réalité, se prendre la route en pleine tronche pour enfin réaliser.
Ils sont morts hier et je m'en fou. Je ne les aimais pas vraiment enfin je préfère me dire que c'était le cas. C'est toujours plus facile de quitter ceux qu'on ne connait pas, puisque finalement, on ne les a jamais vraiment rejoint. Alors voilà je suis seul au coin de ma rue, les cheveux trempés et du chocolat pleins les doigts. Je regarde le trottoir d'en face et la pluie faire sont travail. J'abandonne tout espoir tandis qu'elle passe l'éponge sur cette sanglante scène.

Je vous emerde. Tous. Mais je vous aime aussi.

--

Par MaximeD. le Dimanche 21 septembre 2008 à 21:57
Continue a écrire c'est vraiment pas mal franchement.Respect, et puis ça fait réfléchir sur sa propre vie. Au fond on partage tous les memes choses, alors merci a toi de le dire...

Par Valoo le Dimanche 28 septembre 2008 à 19:39
Putin c'est violent ca. Quel beau texte encore une fois, mais ça fait peur . J'espère que tu n'es pas du genre à faire des rêves prémonitoires. Ca m'ferait chier d'mourrir avec Eux et sans Toi.. =/
 

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