NoBrainNoPain

Pas de cerveau, pas de migraine

Dimanche 20 juillet 2008 à 15:03

Paul est un jeune garçon, il ne sait plus trop où il en est. Il doit faire attention, Paul ne sait plus qui il est.  Il n'aime pas l'école il la déteste, Paul en a peur puisqu'elle est tout ce qui lui reste. Paul se sait faible et renfermé, mais il se dit fort et déterminé, Paul n'aime pas les gens il les déteste, Paul en a peur puisqu'ils aiment ce qui lui reste. Eux aussi vont à l'école, eux aussi sont jeunes, mais Paul est jaloux, jaloux de ce qu'ils sont, il les sait tous bien plus bons. Paul n'est pas beau et le sait, il voudrait l'être donc il se hait, Paul n'est pas intelligent il le sent, il voudrait l'être donc il leur ment. Ne croyez pas que Paul soit fou, il est simplement différent, pas différent de moi ni de vous, mais simplement de ce qu'il voit de ce qu'il ressent. Il veut être seul et pourtant aimerait tant ne plus l'être, il comprend qu'il le restera et cette idée ne lui convient pas. Paul a changé, Paul n'est plus celui qu'il était, la vie l'a transformé et ce au fil des années. Le pauvre ne regarde plus devant, pour lui tout est déjà terminé, il n'aime pas ce que la vie lui montre, il n'aime pas ce les autres lui disent, Paul ne regarde plus derrière, la douleur est encore trop récente, Paul ne regarde plus derrière car il aime encore moins le passé à oublier. Ne croyez pas que Paul soit malade, ne dites pas qu'il en veut à la vie, ne pensez pas tout ça il n'en sortirait qu'anéantit. Mais un jour Paul trouve la force de crier son mal, il se libère il s'échappe, on ne peut plus rien pour lui il est bien trop loin bien trop fort, Paul se sent grand il se sait important, il veut qu'on le regarde qu'on comprenne le mal qui rongeait son âme, alors il hurle devant tous ses camarades, un cri de souffrance un cri de délivrance, et de sa veste il sort l'instrument de sa liberté, de sa veste il sort l'arme qui à jamais le vengera de ce qu'il à été.
Paul est fier Paul est libre, il tire et tue dans cette école où il n'aimait plus vivre. Un à un les autres tombent, il jubile il est heureux, enfin il parvient à se mettre en avant, enfin il comprend qu'il est bien plus fort qu'eux. Alors seulement il se calme, et avec un sourire d'enfant, un regard innocent, il braque son arme sur le dernier survivant. Il tire et s'écroule mais il est soulagé, soulagé de savoir qu'il ne sera plus jamais seul, il aura une classe à ses côtés durant toute l'éternité…
Le sang de Paul coule sur le sol, il y en a même sur les murs, le sang de Paul goutte de ses doigts, il y en a même dans ses yeux …

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Par Valoo le Mardi 12 août 2008 à 1:59
C'est horrible. Comment arrives-tu à retranscrire autant de mal être ? et si bien ? C'est comme si tu le vivais. Ampathie. En tout cas, c'est bien écrit, mais bon , comme d'habitude :)

ps : oui il est tard, j'fais une insomnie..
Par matt2mi le Dimanche 27 décembre 2009 à 20:45
Trop énorme je vais dire pareil que mon prédécesseur mais tu te met trop bien dans la tête du personnage ce qui donne : analyse parfaite. J'aime trop ce texte, my favourite parmi ton "oeuvre" lol.
Bye

ps:continue de vendre du rêve ^^
 

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