NoBrainNoPain

Pas de cerveau, pas de migraine

Mardi 8 septembre 2009 à 22:24

ouvre les yeux petite fille. vois comme mes mains son grandes comme mes poings sont forts. vois comme tu es jeune comme tu es belle comme tu es conne même si je le sais maintenant, je le sais que c'est toi la bonne. petite fille deviendra grande salope et petit homme restera derrière, largué par tant de changement.

--

Mardi 8 septembre 2009 à 22:17

Les mèches blondes de tes cheveux roux ondulent sous la tempête de mes assauts incéssents, elles volent me collent au visage m'en font voir de ces mirages, telle est la vision que j'ai gardé de nous de cette histoire du temps où nous étions amants, même si de force cet enfoiré m'a arraché la dernière page. Les yeux verts d'un amour de pacotille,les seins fermes d'un désir ardent, j'y repense aujourd'hui je n'oublierai jamais qui tu étais cette vague une superbe fille que j'aimais embrasser, que j'aimerais m'y replonger mais l'eau est maintenant bien trop froide. un regard une seconde juste une dernière, la quatrième de couverture me fait bien trop de mal. elle ne me suffit pas. je suis mort de trouille je me mord à sang, à vie de toi de ton souvenir de tes doigts j'en oublie ce que je suis devenu, je revis cette sensation celle d'être gamin de n'être qu'un enfant, toujours heureux jamais content un peu perdu. on ouvre un nouveau livre ou peut-être est-ce le même, seulement le chapitre d'après, le suspense reste entier ce soir je ne me couche pas j'ai à faire. j'ai de la lecture. et pourvu que ça dure.

--

Lundi 17 août 2009 à 3:19

Je ne suis ni tendre ni de porcelaine l'amour ne me touche pas
encore c'est certain même s'il faut bien que la nympho des belles histoires y donne un coup de pâte à modeler qu'elle retouche le tableau de mes émotions qu'elle me rende esclave de la tequila et surtout du dernier citron. une gorgée qui passe difficilement, pas très bon un peu trop fort, trop rapide j'avais la gorge trop serrée et puis l'acide quand on plante les crocs dans un fruit trop comme lui trop jeune pas assez mur de brique pas assez solide tout s'effondre mon coeur s'effrite avec le rouge des pavés tâchés de son sang qui goutte qui tombe de dans sa bouche qu'elle crache à en vomir. ça doit faire putain de mal.
j'ai plus envie d'y toucher je suis déjà bien assez saoul je lâche le verre qui s'explose en un millier de petits morceaux de musique qu'elle est douce qu'ils sont beaux de belles partitions pour un hymne à la mort les notes sonnent et resonnent dans ma tête un peu trop pleine de vide et bien trop vide de vous c'est pas normal tout ça. je déconne grave, il va falloir reformater tout moi lire le manuel d'utilisation comprendre comment m'éteindre y'a pas de bouton reset ici ça serait trop simple bien sûr. et puis j'ai plus l'âge pour ces conneries moi à presque vingt ans on boite et on rouille on réfléchit plus bien on croit tout savoir et c'est loin d'être une bonne idée.
ça y'est je me suis perdu dans des bêtises incompréhensibles mais ça me fera jamais assez de bien de me dire que tout ça c'est dehors je l'ai recraché elle ne vaut plus rien et lui non plus mais c'est différent parce que lui n'a jamais rien valu. juste de quoi se consoler, deux phrases sur un canapé deux amis sur un tapis. et c'est toi qui vas m'y mettre.
obsédée.

--

Mercredi 12 août 2009 à 19:05

elle a des petits seins mais ils lui vont bien. c'est ma putain à moi c'est mon côté sombre l'ombre de mon ombre c'est une paire de fesses des cheveux blonds des yeux nutella. ou bleus je sais plus bien. des mains douces je crois qu'elle est rousse c'est mon amour ma vie, on l'aime ou on la quitte, jamais je m'en remettrai de la quitter. si seulement je l'aimais.
c'est ma copine a moi, ma ludivine ma catherine elle reste là en attendant qu'on la pinne.
c'est qu'une pute. une salope qui a ratée sa vie, alors elle attend le prince charmant sur le bord d'un trottoir dans une rue pleine de rats parfois c'est moi qui tombe dans ses bras.
c'est ma coquine à moi, je la déshabille je la dévisage elle rougit elle sourit je souris aussi je me sens plutôt bien.
Amie prend ma main et suis moi je te sortirais de là je t'emmenerais au loin tout là-bas, au vent au dessus des gens mais je voudrais que tu te rappelles que l'amour ne tient qu'au bout de ficelle qui cache ton petit cul. j'en suis accro. t'es belle avec tes boucles d'oreilles. garde les je t'en prie, enlève tout le reste mais pas ces deux petits bijoux, j'aime bien les regarder quand on en a enfin terminé. je suis sûr que tous les autres aussi aiment ça.
c'est ma câline à moi, on se prend par la nuque on s'approche et s'accroche on se touche, se caresse et se lèche on se mord bien plus fort ne t'en va pas reste là regarde moi comme je te regarde, comme je sens ton odeur comme je respire ta présence comme je vomis tes erreurs.
tu me trompe je le sais je t'ai vue l'autre soir avec ce petit con de bernard tu montais dans sa voiture il te payait pour une pipe alors que franchement la cigarette reste bien plus abordable. j'ai pas la thune alors je paie pas mais bernard lui n'a rien compris. une pipe de catherine, de maryline ou ludivine ça coûte une cartouche un max de blé un peu d'orge et beaucoup de riz, tandis qu'un paquet de clope ça coûte quoi de nos jour ? ouais un cancer mais tu m'en branle t'es jeune tu risque rien pauvre tâche jamais tu réfléchies. alors tu lui en donne pour son argent à l'autre blaireau en manque de tabac et puis tu ressors de la voiture comme s'il avait rien dit comme s'il avait kiffé et que t'en avais terminée, comme si son tour étais passé comme si tu dégageais le chemin des merdes de chien pour que les autres viennent sans s'en foutre plein les pompes. pour que toi tu les pompes.
t'es dégueulasse tu me dégoûtes je te demande d'arrêter tu veux pas je rêve d'être un de ces pauvres clochards de client mais non moi je resterais que l'amant le vrai celui qui t'a toi en VIP rien que pour lui rien que pour son petit plaisir. alors allons y vite fait mal fait t'es en pause t'as le temps tu vas pas crâcher dessus c'est comme si tu révisais avant d'y retourner, tu re-travailles ta gestuelle ton corps à corps je suis un cobaye qui découvre tout en exclu, les avants premières de tes folies nocturnes, je suis ton premier fan et ton ultime outil pour assurer gagner de quoi boire se droguer et acheter des pâtes à théo le pauvre doit avoir faim. ce fils de putain.
sa mère la pute, son père le client. sa vie en papier mâché.

--

Lundi 20 juillet 2009 à 15:46

Le blizzard est russe et il s'appelle poliakov
La neige est tombée sur mes yeux de panda, les cernes sont là elles ne partent pas, je frotte lave et frotte encore, mais non les deux poches sous les yeux ne vont pas s'en aller comme ça. Elles sont ici pour me rappeler que la veille mon séjour en russie s'est bien passé, et que comme d'habitude le retour fait mal aux cheveux et que comme d'habitude j'ai perdu dix euros. La neige tombe sur mes yeux d'aventurier, je me suis promené au froid et sans manteau, je n'avais pas mangé la tempête ne m'a pas épargné c'est con à dire mais ce coup là je l'avais pas calculé..
Elle a les yeux revolver et sa bouche me tue. Ses lèvres m'assassinent sa langue se joue de moi mais moi je ne joue plus.
Le blizzard est russe et je m'appelle Indiana, je recherche le graal la sainte relique et une paire de bras. Semé d'embuches -de noël- le voyage est long, un pèlerinage épuisant pas le temps de s'arrêter dormir, marche ou crève camarade c'est le début d'une longue nuit de croisade.
La vodka coule dans ma gorge et attaque mon cerveau, cette connerie de neige continue de tomber et plus je bois plus elle me brouille la vue, c'est une horreur la terre tourne bien trop vite elle a accéléré c'est sûr cette conne à dû parier avec la lune qu'elle ferait le tour du soleil en 24 heures chrono. Bauer et ses idées de merde.
C'est pas possible plus je bois et plus elle tourne, ou peut-être est-ce moi qui tourne - ce qui expliquerait en partie le fait que même les objets dans la pièce semblent danser la polka.. - . Enfin je ne sais plus bien, à vrai dire je ne sais plus rien mais putain qu'est-ce qu'elle est belle. Léa ou pas je m'en fou.
Je lui dirais les mots bleus, je l'appellerais sans la siffler je suis peut être trop bourré mais qu'elle me rejoigne sous la douche quand elle arrêtera de bouger. la douche, of course. Quand il ne neigera plus.
Le blizzard est russe et je ne l'appelle plus, il fut un temps où on lui donnait un nom, mais je suis trop saoul pour m'en souvenir à chaque fois. Ivre d'amour il y a cinq ans, ivre tout court depuis tout ce temps, le monde n'a pas de justice si ce n'est celle de ceux qui le dirigent.  Autant dire que pour moi c'est baisé. Sans travail, sans pantalon, la chemise je l'ai laissé tomber je ne sais plus bien qui je suis mais je sais ce que je ne suis pas. Un homme heureux. et si ça vaut pas la peine que j'y revienne, faut me l'dire au fond des yeux..et puis c'est tout.
J'ai vingt-cinq ans et des brouettes, deux exactement. ça fait pas vingt-sept mais juste vingt-cinq et deux brouettes. et un chat. Durex qu'il s'appelle, en souvenir du bon vieux temps. J'ai un enfant aussi, une fille. elle est belle intelligente drôle et tout et tout. Elle adore les chrysanthèmes, ce sont ses préférées, je lui en apporte chaque dimanche chez son papy le Père Lachaise. Elle dort dans la chambre à côté de Goriot, un vieux super sympa, et un jour Eugène les rejoindra. Elle me manque je me sens encore un peu plus vide chaque jour sans ses deux billes bleues qui me fixaient. J'aimais ça, j'ai toujours aimé qu'on me regarde. On m'a jamais regardé. Il n'y avait qu'elles qui me regardaient. Ma femme, ma fille et mon médecin. Oh et Durex aussi.
C’était un jeudi. Je m’en souviens parce que la veille on était mercredi, et puis le lendemain c’est le vendredi treize. Et les veilles de vendredi treize, j’ai jamais de chance. C’est comme le nouvel an d’il y en a sept. sept ans oui. Le soir du réveillon c’était la veille du vendredi treize, je vous jure on était le jeudi douze et à minuit on passait au vendredi treize. Je voulais pas y aller je voulais pas fêter le passage en l’an 2000 moi, pas une veille de vendredi treize ça non, ça pouvait que mal se passer.. Mais j’y suis allé quand même, pour faire plaisir. Et bien ce jeudi douze à 23H, on m’a appelé pour m’annoncer la mort de ma mère. J’ai pleuré ça oui et je suis rentré chez moi où j’ai ressortis toutes les vieilles photos et j’ai chialé comme un gamin devant. Bref, tout ça pour dire que les jeudis douze, j’aime pas.
Et bien c’était un jeudi douze qu’elles sont parties. Toutes les deux. Sophie s'est cassée, elle ne s'est pas enfuie ça non mais elle s'est cassée. la colone vertébrale oui. Et puis elle est morte sur le coup, enfin sur le cou aussi. Les pompiers ont retrouvé Lise dix mètres plus loin, elle était passé à travers le pare-brise qu'ils m'ont dit. J'étais anéhanti et aujourd'hui encore je le suis.
Mais la russie m'aide, cette fille est mon amie elle est belle et me fait rire, je crois que je l'aime elle m'a fait oublié Sophie et Lise, son amour me soigne il panse ma déchirure au ventre, celle qui me tue celle qui me fait mal et il comble le manque qu'il y avait dans mon coeur. Je l'en remercie. C'est avec elle que je veux finir ma vie je veux mourir dans ses bras poser ma tête sur ses seins l'embrasser encore et encore, rire et m'endormir. pour de bon. Depuis que je suis avec elle je ne vois plus droit, je titube ma vie est bancale la neige m'aveugle et ses doux baisers me perdent, je ne sais plus bien qui je suis je ne sais trop quoi faire, juste m'allonger me reposer, m'écrouler par terre. Mes jambes me lâchent sa langue me lèche, le visage les lèvres, mes yeux brillent de fatigue je n'en peux plus qu'on me tue qu'elle m'emporte cette belle créature qui m'apporte chaleur et réconfort qui me donne l'envie d'en finir alors j'essaie. encore et encore.
Chaque nuit je m'en vais la retrouver, les nuits sont chaudes dans ses bras, elle est pourtant bien froide je ne comprends pas. Je ne comprends rien. Plus rien. Chaque heure de la journée je pense à elle, son odeur me colle à la peau ses caresses me hantent. J'attends que le soleil se couche avec impatience, je pleure presque lorsque la lune débarque. Tandis qu'elle monte dans le ciel, qu'elle court rejoindre les étoiles, moi je cours dans la rue je sors de chez moi et me précipite chez elle. Elle est toujours aussi belle, nuit après nuit heure après heure elle est magnifique. Mon amour mon remède qui me sauve la vie qui me fait oublier. J'oublie que Lise a traversé le pare-brise, que Sophie a la colonne vertébrale broyée, qu'elles sont toutes deux dans cet étau de bois, les mains en croix sur leur ventre, les yeux clos et le corps vide. j'oublie tout ça. j'oublie tout. j'oublie de m'en sortir et je continue de l'embrasser. cette putain de bouteille. je l'aime cet amour, je l'aime à la mort.

--

<< Page précédente | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | Page suivante >>

Créer un podcast